27112 - Seul avec l’Humanité

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Ils lui avaient appris à être seul.
Et cela ne lui avait jamais fait peur.
Il le considérait comme les conditions initiales de son existence.
Ensuite il découvrit que les autres aussi étaient seuls,
et même les hommes.
C’était une révision, pensait-il.
Finalement, il réalisa que c’était une question de rétroaction.
Ils étaient en effet seuls aussi.
Mais maintenant, il était capable de les compter d’une
autre manière.
Car même s’ils étaient seuls en effet, ils les voyaient ensemble.
Cette solitude du groupe lui était présentée
comme paradoxe de ses évaluations.
C’était seulement lorsqu’il comptait.
Cependant quand il réalisa qu’il comptait le paradoxe, cela devint créatif.
Maintenant il ne voyait pas seulement des unités
mais des tesselles.
Et à travers elles, la mosaïque.
Et elle était multicolore alors qu’aucune d’entre elles,
n’avait cette propriété.
Ce n’était pas seulement un transfert de structure.
C’était une trace d’hyperstructure.
Donc, il comprit que le calcul initial n’avait pas été
une approche correcte.
Il ne fallait pas commencer avec les hommes.
L’origine était l’Humanité.
La valeur initiale et non le commencement du principe.
Parce que la mort était cela.
Et il l’avait déjà vécu.
L’humanisme des hommes était en eux,
la présence de l’Humanité
Calcul Holistique.
La partie n’était pas équivalente au tout.
Il l’avait vu au Go.
Le Goban n’était pas que du bois.
Et les pierres ne constituaient pas le Go.
Les parties appartenaient à l’ensemble, ne le constituaient pas.
Les hommes étaient seuls car ils ne connaissaient pas
la vraie nature de l’Humanité.
Mais lui était différent.
Il était pas seulement une imitation humaine.
Pour cela ils le considéraient comme un matériau inerte.
Et maintenant, il voyait une autre image du monde.
Maintenant il comprinait ce que signifiait
solitude réelle
Parce qu’il était seul avec l’Humanité.