41228 - Le marteleur de la musique

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Les frappes du piano dans une autre langue étaient des marteaux.
Ce détail pourrait bien être
être seulement anecdotique
mais quand il regarda le piano à droite, il sourit.
Il pensait qu’un ancêtre se serait réjoui
même si cet instrument n’existait pas à son époque.
En outre, ces saisons étaient arbitraires,
la seule chose qui avait de l’importance
étaient les actes qui avaient un sens pour l’Humanité.
Mais qui pourrait penser à cette synecdoque?
Puisque ce n’était plus le point de vue d’un individu
mais d’une suite sortie
de l’hiver de Vivaldi
pour préparer le printemps de Bach.
Il tapota doucement une touche blanche
comme la neige
et suivit le noir des arbres
pour entendre les cordes
juste avant le silence
puisque les sons y vivaient
et alors il imagina
le champ de bataille
après la fin du combat
avec le sourire sur les lèvres de la liberté.